Stress et alcool, c’est un scénario courant. La journée a été longue au travail, vous avez peut-être fait des heures supplémentaires. Vous avez le cerveau HS, vous êtes frustré, épuisé émotionnellement et physiquement.
« J’ai besoin d’un verre ! »
L’une des premières choses que beaucoup d’entre nous s’entendent dire est : « J’ai besoin d’un verre ! ». Et lorsque ce premier verre entre en nous, il y a ce véritable sentiment de « aahhhhhh ».
Une chance de respirer, de se détendre et de laisser tomber les facteurs de stress de la journée. Ce soupir – cette respiration profonde – est la raison pour laquelle nous n’avons clairement pas besoin d’alcool.
C’est juste que souvent nous allons jusqu’à la fin d’une longue journée sans jamais prendre une profonde respiration. Nous accorder un moment pour être tranquille.
La respiration, par le biais de différents canaux dans le corps, contrecarre physiologiquement notre réponse au stress. Cela entame des processus visant à soulager le système nerveux. Ainsi, aussi simple que cela puisse paraître, l’attention consciente et concentrée sur une respiration lente et régulière est un mécanisme d’adaptation incroyablement utile.
Bien sûr, certains éléments de l’alcool nous détendent physiquement. Beaucoup d’entre nous sont attachés à l’alcool, qui représente une récompense pour un travail difficile. Quelque chose qui nous fait nous sentir mieux. Tel un mécanisme d’adaptation, que nous le reconnaissions ou non.
Stress et alcool ? Comment l’éviter ?
Nos croyances sont en grande partie ce qui nous pousse à prendre des décisions comportementales, souvent sans y penser consciemment. Ainsi, si nous nous disons, dans des moments d’adversité ou face à des facteurs de stress quotidiens, que nous avons « besoin d’un verre pour nous sentir mieux ». Cette croyance que nous entretenons dans notre esprit peut prendre le dessus si elle n’est pas contrôlée.
L’un des plus grands défis et l’une des plus grandes prises de conscience pour nous. Particulièrement en ce Mois Sans Alcool a été de reconnaître ses propres processus de pensée.
En particulier pendant les périodes de stress. C’est : « quand je me sens stressé ou que j’ai l’impression d’avoir travaillé dur, je mérite un verre ».
FAUX
En tant que professionnel de la santé, je suis le premier à reconnaître qu’il s’agit d’une croyance qui doit être reconnue et remise en question. Car chercher à boire comme stratégie d’adaptation ou comme récompense à long terme ne va pas seulement nuire à ma santé physique. Elle peut aussi paralyser l’adaptation émotionnelle et la productivité psychologique si l’on n’y prend garde.
Avant de toujours jouer ce scénario de travail-récompense et de me diriger directement vers la bouteille chaque fois que les choses se compliquent, il m’est utile de prendre un moment pour surveiller consciemment mes pensées de fond.
Quelles sont mes motivations pour prendre un verre, stress, alcool ?
Puis-je trouver le soulagement dont j’ai besoin par d’autres moyens plus productifs ? Peut-être une séance de boxe pour évacuer une certaine agressivité. Une séance de méditation pour me sentir plus en contrôle. Peut-être aussi une longue promenade avec le chien pour avoir un peu d’espace.
Si, parfois, s’asseoir avec ses amis à la fin d’une semaine difficile pour boire un verre et faire le point est une pratique vraiment gratifiante, si nous consommons de l’alcool de manière constante après des périodes de stress, surtout au quotidien, nous risquons de créer une habitude qui peut facilement devenir un modèle par défaut, et au fil du temps, pas un modèle forcément positif.
Lorsque les filles prennent du champagne à la fin d’une semaine difficile, ce mois-ci, j’ai préparé des mocktails de toutes sortes, en faisant preuve de créativité avec des fruits frais, de l’eau minérale et des thés.
Pour être honnête, bien que je sache mentalement que je ne bois pas d’alcool, ce qui peut parfois être un défi, la récompense physique du rituel a été tout aussi satisfaisante. J’ai quand même eu une bonne conversation, une bonne compagnie et me réveiller sans culpabilité n’a pas de prix.