Le Mois Sans Alcool consiste à ne pas boire d’alcool pendant un mois et peut être une façon de compenser la consommation excessive d’alcool pendant les fêtes de fin d’année. Cependant, certaines personnes peuvent ressentir de la peur de manquer d’alcool, connue sous le nom de FOMA (Fear Of Missing Alcohol en anglais), pendant cette période.
Ou la peur de manquer d’alcool vient à la simple pensée de le faire
Le Dr Philippe Batel, médecin addictologue et chef de service d’addictologie à l’établissement public de santé mentale de la Charente, en explique les détails : « On peut relier cette peur au « craving », un autre terme anglais qui signifie une envie irrépressible. En fait, cette peur est en partie psychologique. Elle survient à cause des effets d’attente : lorsqu’on investi un verre pour quelque chose. Par exemple, une personne de nature timide, qui va boire un verre ou deux avant de se rendre à un rendez-vous important où elle devra prendre la parole. L’alcool est pris pour le côté désinhibiteur » .
Au cours d’un Mois Sans Alcool ou Dry january, qui implique d’arrêter de boire de l’alcool pendant un mois, il est important de se poser des questions sur sa propre consommation d’alcool. Par exemple, une personne devrait se demander si elle est capable de se rendre à un dîner sans boire avant. Ces questionnements peuvent aider à évaluer le manque causé par l’alcool et à réfléchir à la place de l’alcool dans sa vie.
Comment le gérer ?
Ruby Warrington, qui est sobre depuis plusieurs années et auteure de fabuleux ouvrages, recommande de s’obliger à accepter les invitations plutôt que de les refuser en disant que « ce sera chiant d’être sobre », jusqu’à ce que faire la fête sans boire d’alcool devienne une nouvelle habitude.
Se convaincre aussi que chaque boisson est intéressante. Que ce soit du prosecco sans alcool ou un chocolat chaud, vous réjouir de siroter votre verre permet d’alléger la FOMA que vous pourriez ressentir.
À la fin du mois, les personnes réalisent qu’elles ont réussi à être complètement sobres et reprennent une consommation d’alcool raisonnée en évaluant comment elles peuvent continuer à le faire à court, moyen et long terme. En général, les participants continuent à modérer leur consommation d’alcool pendant les six mois suivants en moyenne.
En plus de se passer de l’alcool pendant un mois, les personnes gagnent en confiance en elles et ce mois est souvent l’occasion de se sevrer de la cigarette ou de jeux à gratter, par exemple. C’est donc une bonne raison de surmonter cette peur.